A l'Aube de Poudlard
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Forum de RP inspiré de la saga Harry Potter, par J. K. Rowling, se déroulant à l'époque de la fondation. Avatars non réels.
 
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Ah, suis-je trop tôt? [PV Eden]

A l'Aube de Poudlard :: Poudlard :: Rez-de-chaussée
Rionach Ní Móráin
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Rionach Ní Móráin
Médicomage
Ven 19 Aoû - 19:59

Ah, suis-je trop tôt?
990-07

(Suite de l’animation de la première rentrée scolaire)

Était-ce ce qu’on appelait jouer avec le feu que de cligner délicieusement des yeux à son voisin de table tandis que son futur époux était là, à quelque part, potentiellement en train de les observer? D’un autre côté, comment dévier le regard lorsqu’on se faisait servir un tel sourire irrésistible? On aurait d’ailleurs pu croire que la fugueuse buvait les paroles de son interlocuteur mais, en réalité, son attention s’affairait surtout à se délecter de chaque trait du bel Anglais. Même l’accent de ce dernier était de la musique à ses oreilles…

La jeune femme se surpris à pousser un soupir rêveur au moment où le parfait inconnu - dans tous les sens du terme - ramena son attention à la répartition des élèves. Elle l’imita et jeta un coup d’oeil à la cérémonie qui se déroulait tout près.

- Eh bien, pour être honnête, je suis curieuse d’en apprendre davantage sur ces quatre personnages ayant fait de l’éducation des sorciers la mission de leur vie. C’est un but honorable, d’autant plus qu’il n’y a aucune discrimination envers les origines des élèves.

Et le monde ne manquait malheureusement pas de division. Les fameuses « chasses aux sorcières » se faisaient de plus en plus fréquentes chez les Moldus, tout comme les communautés magiques ne se montraient pas toujours accueillantes envers les Nés-Moldus. Par conséquent, il était agréable de voir un tel rassemblement hétéroclite de gens unis autour du noble objectif qu’est le partage de connaissances et de formation des générations futures. (Et ce, malgré la rivalité naissante entre les diverses maisons.)

C’était presque aussi agréable que de se faire faire de la belle façon par le plus séduisant membre du corps professionnel de Poudlard… Presque.

L’Irlandaise fut incapable de ne pas se mordiller la lèvre face au compliment à peine voilé qu’elle venait de recevoir. Ce que sa fratrie se paierait sa gueule si elle était présente à cette attribution! Elle, Rionach Ní Móráin, qui se composait habituellement un masque de politesse et qui était indifférente à la majorité des tentatives de flatterie à son égard. Ruairi mangerait certainement ses bas de voir la facilité avec laquelle ce futur collègue la faisait rougir, lui qui avait passé sa vie à essayer d’être perçu autrement qu’en tant que meilleur ami.

- Touché, fit-elle en hochant de la tête. C’est mon premier jour ici.

Quant à savoir si c’était une bonne ou une mauvaise chose, seul l’avenir le dirait…

Puis l’homme aux somptueux iris dorés lui demanda son nom, ce à quoi la sorcière s’apprêtait joyeusement à répondre - ayant momentanément oublié la raison première de sa présence en ces lieux - quand un autre membre du personnel décida de s’introduire dans la conversation.

- Vous devez absolument essayer les noix grillées, chère dame, elles sont délicieuses! s’exclama-t-il en tendant ladite nourriture à la jolie blonde.

- Oh… Merci…

Celle-ci n’eut d’autre choix que de goûter au mélange de noix, de pacanes et d’amandes chaudes. Elle reconnut immédiatement la recette sucrée de Deirdre grâce aux subtiles notes de cannelle. La rouquine était l’une des cuisinières responsables du buffet, ce qui n’était pas étonnant considérant son immense talent dans le domaine. L’idée de la savoir si près donna presque envie à sa cadette de fondre en larmes. Par chance, son acolyte n’en remarqua rien puisqu’il régnait de plus en plus de chaos dans la salle.

- Veuillez m’excuser, je vais tenter de remettre un peu d’ordre chez nos élèves.

Sans plus tarder, son interlocuteur descendit rejoindre les étudiants afin de leur intimer de se tenir un peu plus en place.

Rionach ne manqua pas cette opportunité pour devenir soudainement la demoiselle la plus intéressée par la répartition. Il était ainsi plus facile d’esquiver toute tentative de discussion indésirée, d’autant plus que Dame Serdaigle semblait envoyer un avertissement de leur propre côté de cesser leurs échanges à voix basse. Elle pouvait également prétendre ne pas remarquer les frôlements « accidentels » de comparses masculins quand elle se servait à boire ou à manger tant elle n’avait d’yeux que pour ce mystérieux Choixpeau. D’un autre côté, elle était réellement curieuse de savoir dans quelle maison elle aurait abouti si elle avait été une élève plutôt que médicomage.

Et puis, la cérémonie prit fin après une démonstration flamboyante de la famille Weasley, octroyant un sursis à la sorcière à la chevelure d’ébène. Cette dernière rejoignit la table du personnel, laissant la scène à ses confrères fondateurs par la même occasion. L’Irlandaise voulut profiter du changement d’orateur afin de raviver la discussion avec son appétissant voisin de table… Or, ses yeux se posèrent tout droit sur la main de Serdaigle sur celle du chef-d'œuvre aux pupilles dorées.

OH.

Móráin détourna le regard comme si la simple vision venait de la brûler au dernier degré. Elle se sentit ridicule, tout à coup, de sentir son cœur s’écraser sauvagement dans son estomac. Bon sang, à quoi avait-elle pensé? S’enticher d’un inconnu en sachant pertinemment que le destin ne serait pas charitable avec son insignifiante personne. De toute évidence, cet homme n’était pas son futur époux puisqu’il avait déjà sa bien-aimée à ses côtés. Sans compter qu’elle était elle-même fiancée.

La jeune femme ne s’était jamais autorisé de fantaisie, car une utopie ne pouvait que finir dans la douleur. Sa folie passagère n’était qu’un rappel de cette triste réalité. Elle prit une profonde inspiration et accorda son attention à d’autres comparses, ignorant son repas qui avait perdu tout attrait à ses yeux.

- Votre accent est si charmant, mentionna une collègue assise de l’autre côté de la table. C’est irlandais, n’est-ce pas?

- Vous avez une bonne ouïe. Ma famille siège à Rock of Cashel, précisa-t-elle fièrement.

- Ah! Oui, le domaine des Morin. Il paraît que c’est un endroit magnifique.

Que l’univers lui fasse une fleur en ne faisant pas de ce ballot son fiancé!

- MOR-anne. On le prononce MOR-anne.

Difficile pour la médicomage de cacher son agacement. Elle ne comprenait pas ce qu’il y avait de si compliqué dans la prononciation des noms de sa digne langue maternelle.

- Oh… Peut-être pourrions-nous vous appeler par votre prénom? suggéra la femme dans une tentative de faire descendre la tension.

- Si vous croyez que Rionach sera plus facile pour vous, répondit-elle avec un brin d’ironie.

De toute évidence, aucun de ses acolytes n’était près de l’appeler par son petit nom à en juger par leurs expressions déconfites.

Ce ne fut qu’alors que la jolie blonde remarqua que le silence était tombé autour d’elle. Visiblement, elle venait de tuer l’atmosphère parmi le personnel de Poudlard. Elle ressentit une pointe de culpabilité face à sa réaction immature. Quitter sa demeure avait été une très mauvaise idée… Elle n’était pas prête à affronter le monde. Il était évident qu’elle devrait travailler fort à l’avenir pour rattraper cette mauvaise impression.

Pour l’instant, toutefois, Móráin avait le sentiment accablant qu’elle devait fuir avant de s’enfoncer davantage. Il y avait cette pression grandissante qui lui écrasait la poitrine et qui empêchait l’air de se rendre jusqu’à ses poumons. Elle serra les poings sous la table, mais elle était péniblement consciente que les étourdissements étaient imminents. C’était l’un de ses pires cauchemars qui était en train de se concrétiser : être prise d’un de ses malaises tandis que le monde entier pouvait s’en apercevoir.

- J’ai bien peur de déjà devoir vous quitter, dit-elle à personne en particulier. Elle se releva à la hâte, passant près de renverser le verre du diablement bel Anglais. Pardon, bredouilla-t-elle.

Et la sorcière dévala les marches lui permettant de quitter l’estrade et se dirigea aussitôt vers la porte. Elle se dépêcha de tourner dans un corridor, où elle perdit un soulier dont elle se contre-st-ciboirisait royalement, et s’affaissa au sol, le dos appuyé contre le mur. Elle enfouit son visage dans ses mains. Elle devait calmer sa respiration… Dès que ce serait fait, elle irait récupérer sa maudite chaussure, ensuite sa valise dans la salle du personnel et elle trouverait un gîte pour la nuit…

… Car elle ne voulait pas que sa soeur la voit dans un tel état lamentable. Non, ce serait trop pour elle et elle fondrait inévitablement en larmes… Et elle refusait de se donner en spectacle.

Tout comme il était inconcevable qu’elle retourne auprès de sa famille a Rock of Cashel.

Un bruit à peine audible la fit sursauter. L’Irlandaise jeta un coup d’oeil alarmé en direction du son. Il en manquait peu pour qu’elle balance sa chaussure restante et parte en cavale une fois de plus.

feat ♛ Eden Ryland

Eden Ryland
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Eden Ryland
Gardien des clés et des lieux
Mar 13 Sep - 15:36
Zut, il n’avait pu capter le nom de cette jeune femme, assise à ses côtés, puisque l’un des nouveaux enseignants avait choisi cet exact moment pour tenter un premier contact avec cette divine collègue. Franchement, il n’était pas dupe! La jeune femme presque immaculée attirait l’attention de tout le monde et à voir la gueule de ce type, il n’était pas là QUE pour faire goûter des noix. Cette femme dégageait quelque chose de différent, d’unique… et forcément, chaque célibataire en âge de s’unir, dans cette pièce, allait à un moment ou un autre tenter sa chance. Et lui dans tout ça? Oh il en avait bien envie! Mais malheureusement, il n’était pas totalement libre, puisqu’étant promis à une autre. Alors, à moins que sa compagne ne souhaite une relation frivole temporaire ponctuée de quelques soirées chaleureuses sans attachement… il ne pouvait pas trop s’impliquer… Dommage, très dommage.

Si le bellâtre enseignant semblait vouloir pousser son intervention un peu plus loin que la simple proposition d’un encas sucré (lequel semblait succulent, soit dit en passant), un chaos régnant au sein des élèves l’obligea un peu à quitter son poste de pseudo séducteur pour effectuer une intervention qui devait bien peu le réjouir. Perso, ça amusait un peu Eden qui ne put s’empêcher d’esquisser un sourire en coin. Quand l’avertissement à peine voilé de Rowena fut balancé en leur direction, Ryland, pour sa part, se contenta de lever légèrement son gobelet en sa direction, se permettant sans vergogne cette familiarité qui lui était propre. Après, les deux individus étaient des amis avant même d’être des collègues! Oh il ne lui manquerait jamais de respect! Non seulement cela ébranlerait l’autorité de la directrice des bleus, mais cela serait carrément indigne de leur amitié. D’ailleurs, cette dernière faisait de même avec lui, lui articulant de manière mutine des propos qu’il n’eut aucun mal à capter! Pour toute réponse, le blond se contenta de sourire et de glousser tout en secouant négativement de la tête. Non, il allait passer son tour, franchement!

La soirée allait de bon train et bien que la répartition lui semblait plus qu’interminable, Eden eut suffisamment de patience pour ne pas simplement se lever et quitter les lieux. Franchement, c’était son affection pour Rowena qui l’empêchait de simplement foutre le camp… ça et l’adorable vision qui siégeait à ses côtés, il devait bien l’admettre! La cérémonie semblait enfin vouloir tirer à sa fin avec l’intervention inusitée d’une bande de gamins roux, lesquels semblaient déjà vouloir tailler leur nom au sein de leur cohorte.

Ayant terminé sa partie de l’animation de cette soirée d’envergure, Rowena revint vers la table des employés et s’installa de l’autre côté d’Eden, lequel la gratifia d’un sourire et d’un clin d’œil complice. Elle avait fait du beau boulot! Le savait-elle, au moins? D’ailleurs, quelle était cette drôle d’étincelle qui trônait au fond des prunelles de Serdaigle? Intrigué, Eden lui jeta un regard interrogateur et nota la façon dont elle tapotait sa main, signe flagrant qu’elle désirait attirer son attention sur un sujet quelconque.

Alors qu’il tentait de décortiquer le langage non verbal qu’utilisait l’illustre sorcière, Eden entendit des conversations, non loin de lui, concernant la jolie fleur qui siégeait sur sa gauche. Certes, il avait également remarqué cet accent charmant trahissant probablement les origines irlandaises de la mystérieuse femme à la peau albâtre… Puis cette dernière, dans toute sa politesse, déclina son lieu d’origine, ce qui fit tiquer légèrement le Britannique. Prenant une gorgée de son verre, il tentait de se remémorer où il avait entendu parler de Rock of Cashel… Puis le nom de famille erronément formulé fut décliné… Oh-oh… ça commençait à réellement sonner familier tout ça! Évidemment, le manque de culture de son collègue quant à la prononciation exacte du nom irlandais sembla causer un brin d’irritation chez la principale intéressée, laquelle s’empressa de rectifier le tir.

Le cœur de Ryland battait maintenant la chamade, comprenant – lentement, mais surement – de plus en plus qui était cette femme siégeant près de lui. C’était ÇA que tentait de lui dire Rowena?!

Rionach…

Eden s’étouffa avec sa consommation cette fois. Ouais, bon, il ne pouvait plus y avoir l’ombre d’un doute : cette femme était la promise qu’il avait tellement espéré éviter! D’ailleurs, la lueur d’amusement brillant au fond du regard de Serdaigle ne faisait qu’exacerber son malaise! Nerveux, il jeta des œillades en direction de sa fiancée, laquelle venait visiblement de créer un froid à la table du corps professoral avec son cynisme cassant. Ah bah, là-dessus, ils étaient semblables tous les deux… Ou alors il cherchait désespérément de trouver un point commun avec elle pour tenter de dédramatiser une situation qui, avouons-le, lui puait au nez. Ses proches connaissaient tous sa position face à ce mariage arrangé pour lequel il n’était pas fondamentalement consentant.

Oh wait, elle se levait d’un bond, s’excusant pour son départ hâtif. Sourcils froncés, le garde-chasse nota le changement radical d’attitude de cette dernière. Il… Il devait y aller ou pas? Il la regardait s’éloigner, dévalant l’escalier de l’estrade pour ensuite se précipiter vers la sortie, trébuchant et oubliant sa chaussure au passage [Ceeeeeeeeeeeeendrillon!!!]. Au fond… ils ne se connaissaient pas, non? Elle ne savait pas qui il était… Il n’était pas obligé de la suivre… Tant pis pour son sentiment de culpabilité, il allait simplement rester là, peinard, et continuer son encas! À peine avait-il enfourné un quignon de pain dans sa bouche que l’homme sursauta en ressentant un rude coup de coude dans les côtes.

- Quoi?! Je mange là! Fit-il dans un ton de lamentation, la bouche à moitié pleine.

Le regard dur que lui servit Rowena était sans équivoque : elle savait pertinemment qui était Rionach pour lui et considérait visiblement que c’était SON devoir de la rattraper. Certes, elle savait qu’il ne désirait pas se marier et que tout ceci était un lourd fardeau sur ses épaules… mais malgré tout, cela n’était pas une raison pour agir en imbécile égocentrique. L’air maintenant sévère de son amie avait de quoi lui donner un frisson désagréable sur l’échine. Désirait-il vraiment qu’elle soit déçue de lui ou lui fasse la gueule parce qu’il avait volontairement décidé de jouer les nombrilistes? Pas vraiment… Row était une excellente amie et l’une des rares dans ce domaine… Et puis bon, c’était vrai qu’au fond de lui, ce pincement culpabilité subsistait toujours. Les murmures s’élevaient à la table du corps professoral et il n’était pas bien difficile d’en deviner le sujet…

- C’est bon, j’y vais, arrête de me regarder comme ça… Marmonna-t-il à l’intention de son amie alors qu’il déposait son quignon de pain et se relevait.

Replaçant rapidement sa tenue, Eden contourna l’immense table où trônaient ses compatriotes, puis descendit à son tour les marches de l’estrade pour s’aventurer dans l’allée centrale. Devant lui, dans le cadre de l’immense porte ouverte, se tendait un petit bras gracile qui tapotait le sol à la recherche de la chaussure qui se trouvait tout près. Touuuut en subtilité, visiblement. Pendant un bref instant, cette simple vision eut pour effet de faire glousser le gardien des lieux alors qu’il s’approchait malgré la cohue. Bon… peut-être était-il réellement un connard de croire que sa vie s’arrêtait dès l’instant que cette femme y ferait intrusion… du moins, l’optimisme était loin de l’étouffer. Il allait devoir revoir un peu son attitude… ou tenterait de le faire, au minimum.

Une fois à la hauteur de la chaussure égarée, Eden se pencha et s’en saisit avant de contourner le bras toujours tendu et de noter la position assise de Rionach, le dos au mur, à l’extérieur de la salle. Sans un mot, l’homme aux origines noroises rendit le dû à la jeune femme, puis tendit la main pour l’aider à se relever.

- Faut pas leur en vouloir, ils sont simplement incultes… Se contenta-t-il de rétorquer doucement en l’aidant à se relever. Pourtant, tout le monde sait que Morin est un nom irlandais… ou est-ce MOR-anne? Je ne sais plus…

Il esquissa un sourire en coin. Il la taquinait, rien de bien méchant, c’était évident.

- Pardon, je n’ai pas pu m’en empêcher…
Se reprit-il. Mais plus sérieusement, ils ne sont pas bien méchants, seulement un peu maladroits je suppose. C’est ce que je me répète sans cesse lorsque l’un d’entre eux me balance une bêtise.

Il la détailla un instant et devait vraiment admettre qu’il avait au moins la chance d’être tombé sur une véritable beauté, comme promise! Là-dessus, il ne pouvait absolument pas se plaindre! Et si, pendant un instant, il tentait de simplement faire fi de leur future union forcée et tentait plutôt de simplement savoir davantage à qui il avait affaire? Certes, il était parfois réputé pour sa mauvaise foi débordante, mais avec un peu de volonté, il devrait arriver à faire abstraction de son propre désarroi, non?

- Dites-moi, Lady Ní Móráin, désirez-vous que nous prenions l’air? J’aimerais discuter davantage avec vous et je ne serais pas mécontent de quitter cette soirée, si vous voulez mon avis…

En vrai, il aurait apprécié profiter davantage du buffet… mais hormis la présence de Rowena, très peu de gens ne retenaient son attention. Et l’illustre directrice des bleus connaissait très bien sa propension à éviter les grands rassemblements, donc son départ allait de soi… De plus, la jeune femme semblait blême (enfin, pas que la teinte de son épiderme trahissait quelconque bronzage de toute façon!), alors un peu d’air lui ferait assurément le plus grand bien, peu importe ce qui se tramait chez elle. Le duo se dirigea donc vers les grandes portes du château, lesquels s’activèrent magiquement sur leur passage pour leur permettre de sentir le vent frais du crépuscule sur leur visage. Eden prit une grande inspiration, appréciant l’air pur et ressentant presque le besoin de retourner à sa chaumière! Toutefois, il allait s’y abstenir, considérant malgré tout que c’était bien peu avenant de sa part d’inviter Rionach à le suivre pour ensuite la planter là bêtement…

Eden était un réel gentleman quoi…

Levant le nez vers le ciel, il admira la lune bien ronde dans le ciel, laquelle éclipsait déjà toutes les étoiles par sa luminosité bien présente.

- Franchement, ça fait du bien, un peu de calme après tout ce brouhaha, déclara-t-il tout bonnement, appréciant réellement le silence de l’extérieur, simplement interrompu par le bruissement des feuilles sous le vent. Vous sentez-vous mieux? J’ai cru comprendre que vous viviez un malaise… ou je me trompe, auquel cas, prière d’ignorer ma question.

Il écouta attentivement les propos de son interlocutrice, puis ramena son regard ambré sur elle. Non, mais, franchement… elle était carrément trop belle quoi. Ses cheveux longs brillaient d’un reflet lunaire sous l’astre nocturne et son teint parfait chatoyait presque! Sa silhouette était délicate et sa tenue témoignait en elle seule du bon goût vestimentaire de l’Irlandaise. Ouais, il avait carrément de la chance, il devait bien l’admettre. Peut-être devrait-il jouer cartes sur table? Cesser de tourner autour du pot? Après tout, mieux valait briser la glace et éviter tout quiproquo… Non?

De toute façon, il n’aurait pas à faire perdurer le suspense bien longtemps, puisque la principale intéressée s’interrogeait tout naturellement sur son identité, à l’instar de toute personne sensée. Autre bon point pour elle : elle ne semblait absolument pas idiote. Il esquissa un sourire un peu intimidé et se gratta légèrement la tête, se demandant clairement comment elle allait réagir en apprenant qu’elle était face à face avec son promis.

- Je m’appelle Eden Ryland, je suis le gardien du domaine de Poudlard, déclara-t-il tout simplement, peu soucieux de s’embêter de davantage de préambules inutiles. S’il avait détourné le regard un instant, il ramena rapidement ses prunelles sur elle, afin de noter sa réaction. Elle était forcément brillante, elle capterait vite. Eeeet voilà… Elle avait très bien compris de quoi il en retournait! Heu… enchanté, je suppose?

Quel était le protocole lorsqu’on rencontrait notre fiancée pour la première fois de manière totalement fortuite? Un baise-main? Une poignée de mains classique? Une salutation par le coude? Un simplement haussement de sourcils en mode « hey toi, je sais qui tu es! »? Un highfive? Outre le malaise évident ressenti par les deux partis, Eden décida simplement d’y aller pour un classique : il prit la main de sa compagne pour y apposer un baiser sur le dos de cette dernière, s’inclinant au passage en une courbette polie.

- Quelle façon particulière de se rencontrer, quand même, déclara-t-il, un peu gêné en se redressant. Enfin, je suis peut-être vieux jeu, mais j’ai la sensation que notre premier contact aurait dû être plus officiel! Alors, voilà, je me répète : je m’appelle Eden Ryland, fils cadet de Sir William Owen Ryland et… il semblerait que nous soyons promis l’un à l’autre.

Si le simple fait de le mentionner tout haut ne le réjouissait pas, au moins sa vis-à-vis était agréable à regarder et, espérons-le, à côtoyer.

Silence de la principale intéressée. C’était mauvais signe ou pas? Oh god…

- Hum… vous êtes arrivés dans les environs aujourd’hui même? Avez-vous eu le temps de visiter Pré-au-Lard? Le domaine créé par les fondateurs est assez exceptionnel…

Ok, il devenait maladroit et futile. Être décontenancé de la sorte était peu commun chez lui! Rowena en serait pantoise!
Rionach Ní Móráin
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Rionach Ní Móráin
Médicomage
Mar 24 Jan - 13:00

Ah, suis-je trop tôt?
990-07

Mais qu’est-ce qui venait de faire ce bruit? La sorcière tourna vivement la tête vers la droite, puis vers la gauche… Rien. Ni d’un côté, ni de l’autre. L’avait-elle imagi… « Un rat! » Elle eut un léger frisson, mais elle devait admettre qu’elle était soulagée que ce ne soit pas un humain. Un : « Templeton! » poussant la créature à retourner dans la grande salle lui confirma qu’il s’agissait du familier d’un des élèves.

« D’accord. Ressaisis-toi, Rionach, et va chercher ta chaussure. »

La belle Irlandaise fit quelques exercices de relaxation afin de se recentrer. Une fois qu’elle eut l’impression d’être plus ou moins en meilleure possession de ses moyens, elle retraça ses pas… Seulement pour jurer lorsqu’elle constata que sa chaussure était tombée pile devant la porte de la grande salle. L’univers devait tenter de la punir d’avoir fui sa demeure ancestrale comme une lâche.

Malheureusement pour la médicomage, son état d’agitation ne s’était pas assez calmé pour qu’elle se sente à l’aise d’utiliser un sortilège. Elle était persuadée que son soulier lui reviendrait en pleine poire si elle essayait… Donc, elle opta pour la bonne vieille méthode moldue : s’accroupir aussi près qu’elle le pouvait de l’ouverture et tâter le sol en espérant réussir à récupérer son bien sans qu’on ne la remarque.

Móráin commençait à s’énerver à force de ne jamais mettre la main sur cette fichue chaussure! Elle aurait pourtant juré qu’elle n’était pas… si… loin…? Pourquoi sa chaussure était-elle droit devant ses yeux tout à coup? Dans une main définitivement masculine… Appartenant à…

Shite.

Le bellâtre de tout à l’heure lui tendait son soulier tandis qu’elle avait l’air d’une dinde par terre. La demoiselle opaline marmonna un rapide : « Merci. » en évitant les somptueux yeux de ce charmant compagnon avant de reprendre l’objet maudit. Elle accepta la main qui lui était offerte pour se remettre sur pied toujours en évitant le regard de ce séduisant inconnu.

Du moins… Jusqu’à ce que l’horreur : « Morin » se rende à ses oreilles. L’Anglais pouvait se compter chanceux que son interlocutrice ne soit pas en mesure de lancer des éclairs avec son regard, sans quoi elle l’aurait abattu sur-le-champ! Ça et d’avoir un sourire du tonnerre, car elle oublia instantanément sa rancune. Il était un petit comique, donc.

- Je le méritais, concéda-t-elle. Elle haussa ensuite les sourcils. Ont-ils l’habitude de lancer des absurdités sur une base régulière?

Autant bien le savoir maintenant, question d’affiler sa patience. C’est alors que son camarade l’invita à se balader afin de profiter de l’air frais de la nuit. Rionach déglutit. Elle tritura sa robe un instant, réfléchissant, puis hocha de la tête.

- Bien sûr, j’en serais ravie. Et elle ne l’affirmait pas uniquement parce que la situation le demandait. En réalité, elle accepterait à peu près n’importe quelle proposition de cette magnifique pièce d’homme. Je ne suis pas friande des bains de foule, moi non plus.

La jeune femme était heureuse de constater qu’elle n’était pas la seule à préférer de plus petits rassemblements. Enfin, à moins qu’elle ne s’imagine que son vis-à-vis lui était similaire en ce point parce que ça lui faisait plaisir? Elle serra la mâchoire; elle détestait se poser autant de questions inutiles. Ce n’était pas son genre… Encore moins d’admirer un homme plutôt que la lune pour détourner le regard dès qu’elle qu’elle croyait se faire prendre la main dans le sac.

- J-Je…

Était-ce si évident qu’elle avait perdu son froid? Elle baissa les yeux, un peu honteuse. La médicomage pourrait prétendre le contraire… Seulement, elle ne croyait pas que ça serait crédible... Elle replaça nerveusement une mèche s’étant libérée de sa tresse derrière son oreille.

- Merci de vous soucier de mon état, mais ne vous en faites pas… Je vais mieux. Prendre l’air était une excellente idée. Elle marqua une pause. Au fait, je ne crois pas vous avoir demandé votre nom. Je suis désolée, c’est terriblement malpoli de ma part.

La sorcière avait un terrible pressentiment tout à coup. Elle se sentit de plus en plus mal à l’aise dès lors qu’elle constata des signes de nervosité chez son collègue. Pourquoi donner son nom lui causait-il la moindre angoisse?

- Je m’appelle Eden Ryland, je suis le gardien du domaine de Poudlard.

Ainsi, ce charmant personnage portait le nom d'Eden Ry… Oh… Shite. Rionach ne pouvait même pas finir de prononcer son nom dans sa tête. Elle ne fut pas plus en mesure de masquer la déconfiture totale de son visage. Malgré qu’elle soit celle ayant prévu une embuscade, elle se voyait prise au dépourvu.

- Heu… enchanté, je suppose?

- Tout le plaisir est le mien, souffla-t-elle par habitude… puis se flagella mentalement de la tournure de phrase qui ne reflétait pas l’humeur de personne.

À vrai dire, l’Irlandaise cessa de respirer la seconde que les lèvres de son fiancé se posèrent sur sa main. La folle idée lui ayant traversé l’esprit de se compromettre avant le mariage avec le bel inconnu lui paraissait diaboliquement ironique maintenant. Un tel comportement ne ferait qu’accélérer son voyage jusqu’à l’autel.

La nausée s’ajouta à son malaise général tandis que son promis constatait les circonstances inhabituelles de leur rencontre. Il n’y avait personne d’autre à blâmer que la cadette des Móráin pour la tournure des événements. C’était son coup de tête qui les avait mis dans cet embarras… La culpabilité d’avoir agi de façon aussi égoïste faisait retourner son estomac. Elle sentait la panique reprendre le contrôle lentement, mais sûrement… Au point de manquer une partie des paroles de son interlocuteur. Elle ne comprit ses propos qu’à retardement.

- Oh! Euh, oui… Enfin, non! Je n’ai pas vu le village… Je… Je suis arrivée au moment de la cérémonie. Mais ça semble ravissant! Ma soeur n’a que des éloges au sujet de Pré-au-Lard. Elle euh… Elle est cuisinière, vous voyez… Pour Poudlard! Évidemment.

Avait-elle huit ans ou quoi pour articuler de manière aussi déplorable!? La sorcière se fit du vent avec sa main sans en avoir vraiment conscience, le regard rivé au sol. Elle savait qu’elle devait des explications à Ryland… Ainsi que des interrogations, si elle ne désirait pas dormir à la belle étoile. D’un autre côté, elle n’avait pas particulièrement envie de vivre cet épisode qui s’annonçait fort déplaisant. Qui le voudrait? La décision n’était pas facile à prendre… Mais elle ne pouvait la repousser éternellement non plus. Elle soupira.

- Vous avez raison de penser que nous devions avoir une première rencontre plus officielle. Elle fut parcourue d’un frisson… À cause du froid ou des nerfs, elle n’aurait pu dire. Je… J’ai voulu faire connaître mon mécontentement à mon père et mon frère en leur faisant croire que j’avais pris la fuite afin d’éviter ce mariage arrangé. Elle se risqua enfin à envoyer un sourire désolé au gardien du domaine de Poudlard. Ce n’est absolument rien contre vous, je vous le garantis. Après tout, je suis ici auprès de vous et non à l’autre bout du monde, n’est-ce pas?

La médicomage ne manquerait jamais à sa parole, ni à celle de sa famille. Elle en était simplement incapable… Sa conscience ne le lui pardonnerait pas… Mais elle ne voyait pas pourquoi les hommes de sa famille ne pourraient pas paniquer un peu à l’idée qu’elle se soit enfuie.

- D’ailleurs… Si l'un d'eux venait à vous contacter, pourriez-vous… prétendre que je ne suis jamais venue à votre rencontre?

La demoiselle opaline était pleinement consciente du côté puéril de sa question… Or, c’était plus fort qu’elle. Elle devait faire comprendre à son père qu’elle lui en voulait d’avoir rompu sa promesse qu’elle aurait le choix de son époux. C’était doublement décevant puisque Ruairi était sur le point de demander sa main en mariage. Par ailleurs, elle espérait aussi faire appel au côté espiègle de son promis; elle n’avait pas été sans remarquer la tendance à la taquinerie lors de leur échange dans la grande salle.

N’en pouvant plus de l’indisposition dans laquelle elle se trouvait, la sorcière enchaîna avec un autre sujet tout aussi… important.

- Ehm… Autant que j’apprécie votre compagnie, ce qui était vrai, ironiquement, il serait préférable que je me trouve un logis pour la nuit. Vous n’auriez pas une recommandation pour moi? Vous en savez beaucoup plus sur Pré-au-Lard que moi…

Si la chance était de son côté, l’Anglais proposerait peut-être de lui présenter sa future demeure. Rionach voyait peu d’intérêt à retarder la chose considérant qu’elle avait fait tout le chemin jusqu’ici et qu’il était inévitable qu’elle y aboutisse. Elle n’était, en revanche, pas assez téméraire pour oser le demander directement. Ça ne serait pas digne d’une femme de son rang… D’un autre côté, elle espérait que son fiancé devine entre les lignes qu’elle ne souhaitait pas passer la nuit chez sa soeur. Elle soupira.

- Pardonnez-moi, je ne devrais pas vous solliciter de la sorte… Déjà que je vous ai imposé ma présence beaucoup plus tôt que ce qui a été entendu entre nos familles. Ne vous en faites pas pour moi, je peux me débrouiller.

Maintenant que l’Irlandaise était prise de regret, elle voyait à quel point elle avait été égoïste… Elle ne voulait pas en rajouter une couche. Elle avait assez gâché leur rencontre et devait permettre à son promis de se remettre des événements.

- Bonne soirée, Sire Ryland. Elle fit un pas vers la porte, mais se retourna soudainement. Je suis médicomage, en passant. Elle ne savait pas pourquoi son cerveau refusait de la laisser s’éclipser, voire pourquoi elle avait ce sentiment qu’elle ne voulait simplement pas se départir de son collègue. Si l’envie de discuter vous prend avant le mariage, s’empressa-t-elle d’ajouter, vous pourrez me trouver facilement dans l’aile médicale. Elle tritura l’ourlet de ses manches, cherchant visiblement une raison de rester. P-Profitez bien de cette magnifique vue nocturne.

Okay, il était vraiment temps qu’elle parte!

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Ah, suis-je trop tôt? [PV Eden]
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