Cybèle n'était pas versée dans la magie, sa vie de moldu l'ayant davantage forgé à survivre sans en avoir l'usage, aussi avait-elle un réel handicap par rapport à son adversaire. Mais Cybèle avait un avantage indéniable, n'ayant pas attendu que les oppositions se multiplient pour envisager une confrontation un jour envers Deryn. Aussi avait-elle davantage cherché des livres traitant de la botanique, domaine qu'elle connaissait un peu, tout comme elle prépara quelques onguent, pour ne pas être dépendant de l'infirmière, même si sa dernière devait bien la connaître au final, vu qu'elle devait y passer quand la bandit suspectait une blessure qu'une préparation moldu de bas-étage ne pouvait résoudre.  

On pouvait dire que Cybèle était assez proche de l'infirmière, voyant en ce qu'elle nommait une herboriste, une femme qui savait déceler les blessures et soigner. Bien évidement, elle avait quelques sermons sur le fait de ne pas se battre, qu'elle devait être moins violente, car elle ne se ferait pas d'amis et pourrait davantage être blessé. Mais à chaque fois Cybèle répondait qu'elle ne faisait que répondre à sa manière aux provocations et qu'elle avait sa fierté.

Par trois fois, elle vint à profiter de son temps libre pour aller dans la forêt, faisant de son mieux pour ne pas être décelé par le chien du gardien, attendant que le sens du vent lui soit propice. Mais, elle n'était pas dupe au fait que ses allées et venue devait être perçu par le gardien, n'ayant pas tellement trouvé d'autres chemins, même escarpé, pour s'enfoncer dans l'épaisse verdure.  
Cybèle sentait qu'elle n'était pas seule, que l'on observait ses faits et geste, pensant aux contes que ses camarades bandit racontaient, des monstres attendant le bon moment pour dévorer les personnes perdues ou encore des dryades surveillant que les humains ne souillent pas leurs forêts. Tout était possible après tout.

Le premier passage, elle repéra juste les lieux, trouvant un cours d'eau, cherchant à savoir s'il y avait des proies, décelant quelques lapins bien vifs, se disant que si elle devait s'abriter ici, elle devra penser à des collets.
Le second passage, elle prit quelques cailloux et de l'humus sec, remplissant des bourses en cuirs, ceux des malheureux sorciers qu'elle avait dépouillés avant de venir. Elle crut entendre un bruit derrière elle, faisant volte-face en bondissant en arrière, mais ne vit rien, n'ayant qu'un caillou tranchant, qu'elle avait trouvé dans sa recherche, comme arme.  Elle n'avait pas prit sa baguette, car elle voulait éviter de l'abîmer en cas de combat, n'étant pas assez calée pour en faire usage et les rares fois où elle avait lancé un sort, elle s'était rendu compte que cette baguette était plus contraignante qu'autre chose.
Le troisième jour, elle prit une épaisse branche, laissant un collier fait de toute petite planche en bois, où étaient gravées des symboles celte, un simple porte-bonheur. Pour Cybèle il s'agissait surtout de payer à sa façon ce qu'elle avait prit et montrer qu'elle n'était pas dans la forêt pour voler toutes les ressources sans rien offrir en retour, ne voulant pas se faire un ennemi de la chose qui l'observait.

Cette branche fut taillée les nuits, la bandit se mettant sur la fenêtre et laissant son faucon se poser sur son épaule ou à ses pieds, alors qu'elle donne affinait cette branche avec son caillou tranchant. Elle n'avait jamais vraiment fait ça et plus d'une fois s'était coupée, appliquant son onguent pour aider à cicatriser. Un petit matin, elle utilisa le feu de la salle commune pour brûler la surface du bâton, brûlant les échardes et mettant en valeur la gravure sur le bois, n'étant que son tatouage, comme pour signer l'oeuvre.  

Elle aurait pu concevoir d'autres choses si le temps n'en avait pas décidé autrement. La rouquine comptait aller une nouvelle fois dans la forêt, mais une aînée se mit à bloquer le passage, venant à faire prévaloir son âge et son expérience pour se faire écouter par une « petite nouvelle ». Comme l'avait envisagé Deryn, la messagère eut le droit à une correction  de la part de la demoiselle, l'aînée commettant l'erreur de critiquer le tatouage sur le visage et menacer de le faire disparaître d'un coup de baguette. Il d'en valu pas plus pour que Cybèle se déchaîne et que la messagère y perde deux dents, ainsi qu'un avertissement que c'est le bras maniant la baguette qui sauterait, la prochaine fois qu'elle oserait toucher à son tatouage.  Cybèle eut cependant le message, se doutant alors que le moment était venu, une confrontation avec la cheffe autoproclamée des premières années.

Ne pouvant envisager un échange cordial, vue le caractère de cette camarade de classe, Cybèle vint à aller dans le dortoir, quelques filles tentèrent de l'empêcher d'être tranquille, résolvant le souci en passant de force et pousser un meuble devant la porte qui menait à sa section du dortoir.  Elle retira sa robe et se mit à siffler, laissant son familier se percher à l'encadrement de la fenêtre, le laissant voir sa maîtresse se changer.  

Cybèle sortie son ancienne tenue. Si elle devait combattre quelqu'un de puissant, elle préférait être dans une tenue ample et adaptée. Elle enfila une robe en toile de jute courte, tâchée, trouée et ayant des marques de lacération en bas. Le col était en V, tombant assez bas et tenue par des cordelettes de cuir. La tenue était maintenant à la taille par une corde tressée, où elle attacha les bourses remplit d'humus sec et de cailloux, cela serait ses outils aux besoins.  En guise de chaussure, elle enfila ses sandalettes, tenue aussi par des cordelettes en cuir.  Elle enveloppa son apparence par une longue cape en toile de jute, tout aussi usées, mais ne rabattit pas la capuche. Cette cape était tenue par une épaisse corde, passants sous les aisselles et par-dessus l’épaule, permettant un bon maintient, sans limiter ses mouvements.  Elle passa par la fenêtre pour cacher sa baguette entre deux tuiles, pouvant repérée de sa vue quelques tête qu'elle connaissait et les voir gesticuler avant de s'éloigner les uns des autres, puis rentra.

Une fois prête, elle rouvrit l'accès à sa partie du dortoir, prenant son bâton et tendant sa main pour accueillir son familier sur son bras droit.

- On y va Éole.

Les élèves la voyant sortir furent choqués, ne laissant aucun doute sur sa nature de moldu avec son apparence de gueuse, mais aucun n'osèrent faire de commentaire, son visage montrant qu'elle était bien plus hostile qu'à son habitude.  Elle avança d'un pas déterminé vers le rendez-vous, ayant la chance de ne rencontrer ni professeur, ni  préfet. Quand elle ouvrit la porte, elle se contenta de montrer sa tête, voulant éviter d'exposer tout de suite son apparence, laissant sa camarade se mettre à poser une question qui n'avait pas besoin de réponse.  Elle attendit la fin de la phrase pour entrer et laisser le faucon s'envoler dans la pièce, tournant en l'air.

- Arrête tes beaux discours, princesse.  Tu as tout fait pour te donner toutes tes chances, faute de chercher à vouloir me battre sur mon propre terrain. Je te dérange dans ta conquête de ce fief qui n'est pas le tien et tu souhaites faire aussi un exemple pour ceux moins téméraire. Tu n'as rien à mes yeux d'un chef, tu n'es qu'une pisseuse qui joue et pleurera quand tes jouets se retourneront contre toi.

La bandit ne souhaitait pas tourner autour du pot, elle avait pleinement conscience que ses chances de la battre était infime, la distance de la magie étant trop grande, la diversité la rendant imprévisible. Elle put cependant noter que Deryn avait un sort pour faire voler les objets, donc certainement les diriger contre elle. Elle qui pensait pouvoir utiliser avec parcimonie ses cailloux, elle allait devoir en utiliser plusieurs à la fois.

L'arrivée dans la pièce de Cybèle, du point de vue de Deryn, était... Comment dire... Surprenante. Sa tenue avait quelque chose de franchement déplacé, comme si celle-ci, aux yeux de Deryn, venait tout juste de s'être roulée dans la boue et en avait perdu des morceaux. Elle qui, au contraire, était non seulement dans une tenue digne d'une sorcière de l'école ajustée parfaitement à sa taille et à ses proportions, mais, qui plus est, cousue dans les matériaux les plus luxueux et les plus fins et solides du marché... Il y avait ici, de toute évidence, une représentation très forte de leur différence d'origine.

Deryn nota également avec un certain déplaisir la présence de l'oiseau, que cette demoiselle habillée en souillon avait cru bon d'emmener ici. Non pas qu'elle s'en méfiait : simplement, elle se demandait quelles étaient les intentions réelle de cette drôle d'élève en emmenant son piaf ici. Elle espérait simplement - pour le bien-être de l'animal - qu'elle ne songeait pas un seul instant tenter de l'utiliser contre elle.

Mais ce qui agaça le plus Deryn n'était pas tout cela : il s'agissait bien de son discours. Non pas le discours en soi, qui était, aux yeux de Deryn, qu'une suite d'invective sans la moindre portée. Non, c'était simplement le fait qu'elle n'avait absolument pas compris ses intentions premières, et s'était manifestement préparée à une bataille plutôt qu'à une discussion sérieuse. Non pas que Deryn ne s'y était pas préparée elle-même, bien sûr - cela fait partie des éléments de prudence élémentaire, notamment celle de choisir le terrain d'opposition - mais, au vu de la situation, elle trouvait cela simplement... Ridicule. A moins que cette Cybèle soit plus maligne qu'elle n'en avait l'air, et avait subtilement préparé un coup fourré beaucoup plus subtile qu'une attaque physique frontale. Mais pour le moment, Deryn n'en voyait pas vraiment le signe - et elle n'hésiterait pas à dégommer brutalement son familier si, d'aventure, celle-ci comptait l'utiliser contre elle. Et ce à la fois sans la moindre hésitation et sans la moindre mansuétude, en particulier si celle-ci se mettait à envisager un vague plan d'attaque coordonnée, qui ne serait pas difficile à contrer. Du moins, à une condition, qu'elle imposa ouvertement à Cybèle. Tout en lui répondant crânement, avec un sourire amusé, démontant son petit discours.

"Mais où te crois-tu donc, ma petite? Ici, c'est Poudlard, une école de magie faite pour les Sorciers. Et non pas le bourbier puant dont tu es manifestement issue. Tu devrais plutôt être reconnaissante que les familles de Sangs-Purs comme la mienne, par mansuétude, ont décidé d'accepter les personnes qui ne connaissent pas leurs vraies origines. Les personnes comme toi. La Sang-de-Bourbe."

Ah ah! Tiens, c'est une belle étiquette, ça, "Sang-de-Bourbe", pour désigner les gens aussi peu fins qu'elle. Il faudra qu'elle le ressorte à l'occasion.

"Partout ici c'est mon terrain de jeu, face à des personnes aussi mal dégrossies que toi. Je t'ai donné une chance de t'exprimer, de te plaindre, pour faire preuve de mansuétude envers toi. Mais si tu ne comprends les choses que par la contrainte, hé bien vas-y, je t'attends."

Se mettant en position de garde, baguette tendue, Deryn prévint, comme elle l'avait prévu, cette tête brûlée des risques qu'elle pouvait potentiellement faire prendre à son familier.

"Au passage, je te déconseille vivement de mêler ta bestiole au combat que tu réclames. Si elle traverse la ligne de séparation du terrain dans ma direction, je la considérerai comme une menace potentielle et agirait contre elle comme tel."

Souriant d'un air de défi, Deryn rajouta simplement, d'un ton piquant et moqueur.

"Je n'aime pas faire de mal à ce genre de petites bêtes. Je préfère punir celles qui le méritent."

Cybèle n'était pas dérangée de se faire traiter de petite, jusqu'à ce qu'elle est son tatouage dans le groupe de bandit, elle n'était vue que comme une enfant, un outil pour le groupe. Elle eut un léger froncement de sourcil cependant quand Deryn se permettait de supposer ses origines, si elle n'habitait pas un château, elle avait une certaine fierté sur le fait qu'elle était une bandit. Son plissement des yeux fut suivit d'un petit soupire. Pour la rouquine, Deryn était une noble qui ne savait pas se taire et tourner des phrases simples en tournure alambiquer à lui en donner la migraine. Cybèle n'était clairement pas une érudite en lettre et écouter une gamine faire prévaloir son rang et sa pureté ne faisait que rendre le discourt de la demoiselle aux cheveux verts encore plus inaudible.

Si elle ne savait pas ce qu'était une sang-de-bourbe, la façon de le dire était amplement suffisant pour que Cybèle comprenne qu'il s'agisse d'une insulte du monde des sorciers. Mais, cela ne l'affectait pas beaucoup, quand elle mendiait dans la rue, on la traitait de tous les noms d'oiseau que l’intellect moldu pouvait trouver pour la dégrader moralement. La bandit se mit à rester stoïque face à la provocation d'attaquer, même si l'envie était grande, il y avait tout de même des règles dans son ancienne troupe et elle comptait l'appliquer ici, même si cela ne rendait que sa posture plus désavantageuse.

Elle laissait donc Deryn se mettre en position. Elle observait la baguette, qui n'était pas comme la sienne, observant surtout sa direction. Si elle avait bien compris, la magie sortant d'une baguette allait en ligne droite ou suivait les mouvements de l'outil de sorcellerie. Quand elle entendit la remarque sur son familier, elle vint à tourner le dos à Deryn, tendant son bras pour que le faucon se pose dessus, plantant ses serres sur la fine peau de Cybèle. La petite moquerie n'eut pas grand effet sur la cible, si elle devait subir une punition corporelle, elle l'accepterait, si elle perdait.

- Éole est un compagnon, pas une arme et cela serait du gâchis de l'envoyer sur une simple vipère.

D'un mouvement de bras, elle le fit s'envoler et siffla avant de pointer un endroit, l'animal se posant dans un angle, du côté de Cybèle et observait sa maîtresse saisir le bâton, venant à se retourner rapidement et l'envoyer sur Deryn, l'objet tournoyant en arc de cercle vers la sang-pur. La rouquine ne resta pas de marbre, suivant son mouvement pour se propulser vers son adversaire, le tout de façon fluide. Cependant, Cybèle ne partait pas en ligne droite, zigzaguant, comme s'il y avait des obstacles invisibles sur la route, rendant sa trajectoire chaotique. Pour ne pas faciliter cela, la rouquine balançait de nombreux cailloux vers la sorcière d'émeraude. Elle comptait se donner à fond et terminer rapidement ce combat.

Sa stratégie était simple. En ne filant pas en ligne droite, elle était difficile à cibler, les cailloux servant d'obstacle, si la chance était de son côté, contre des sortilèges. Elle voulait réduire rapidement la distance, pour pouvoir jeter l'humus au visage de Deryn, afin de l'aveugler et prendre le dessus. Le bâton quant à lui n’avait jamais eu pour vocation à être une arme, mais un objet massif à envoyer sur son adversaire, dans le but de focaliser son attention dessus ou de le recevoir si la serpentard venait à oublier sa présence.

Cybèle savait que ses chances étaient maigres et se lançait donc avec tout ce qu'elle avait dès la première seconde.

Si elle arrivait à faire ce qu'elle souhaitait, elle n'aura qu'à donner un coup au foie et la désarmer de sa baguette. Tout allait donc se jouer sur comment son adversaire allait réagir et son arsenal de sort face à une telle attaque.

Quand son adversaire du jour rappela son familier, Deryn nota tout de même que celle-ci avait au moins eu un élan de sagesse, et pensa l'espace d'un instant que ses menaces avaient suffit pour la calmer... Jusqu'à ce que celle-ci lui balance dans sa direction un bâton. Et si c'est sur ce bâton que Deryn, peu habituée aux tactiques utilisées par la Sang-de-Bourbe, ce qui ne manqua pas de lui faire perdre un peu de temps avant de commencer à percevoir le jets de pierres puis la course bizarre de Cybèle, cela ne l'empêcha absolument pas de lancer le sort le plus logique pour se protéger de la première menace immédiate qui fondait sur elle - et qui eu, par chance, l'avantage d'être une protection sensiblement efficace contre les attaques à distance. Et si Deryn hésita un instant avant de prononcer tout haut son sort, donnant ainsi potentiellement un indice à sa vis-à-vis de ce qui était en train de se passer, Deryn jugea qu'il serait plus imprudent encore de prendre le risque d'affaiblir sa protection. Elle ne tenait absolument pas à être dans une situation physiquement menaçante - Deryn était quelqu'un de pragmatique, à ce sujet.

"Protego!"

(NB: j'ai écris la suite en fonction du résultat obtenu)

Si le bouclier de Deryn ne fût pas aussi parfait et solide qu'elle l'aurait voulu, cela suffit malgré tout largement pour bloquer - et faire rebondir - le morceau de bois, puis les cailloux qu'avaient lancé Cybèle dans sa course. Mais Deryn doutait que celui-ci bloquerait son adversaire si celle-ci s'élançait physiquement dessus. Non pas que ce type de bouclier en était incapable - certains avancent même que cela peut suffire à briser l'élan d'un cheval en pleine course en le faisant trébucher - mas Deryn n'était pas suffisamment assurée de sa solidité pour se sentir pleinement en sécurité derrière. Elle espérait plutôt que cela ferait douter Cybèle dans sa course, ou, à défaut, que cela suffirait pour la faire ralentir un petit moment. Car Deryn commençait à comprendre maintenant le but de la manœuvre de la verte rebelle : de toute évidence, elle était beaucoup plus difficile à viser. Aussi Deryn décida d'adopter deux tactiques : d'abord, un repli stratégique en direction d'un mur, puis dans un coin de la salle. Ainsi, pensa-t-elle, elle réduisait les angles d'attaques possibles, tout en réduisant également la taille de l'angle où celle-ci pourrait se mouvoir, lui permettant d'augmenter ses chances de la viser. Son autre tactique était bien sûr d'obédience magique : elle comptait bien profiter, si l'occasion se présentait, du moment où son adversaire allait ralentir pour étudier ou tenter de traverser son bouclier pour la viser et pour l'immobiliser. A défaut, elle n'hésitera pas à dresser d'autres barrières physiques entre elles pour tenter de la ralentir, toujours dans le même but. Et enfin, en dernier recours, elle songea à utiliser un sort potentiellement dangereux, mais efficace, pour décourager son adversaire de tenter de l'atteindre. Mais Deryn n'y songea uniquement qu'en dernier recours, car, malgré tout, elle n'aimait pas tant que ça l'idée de devoir justifier des blessures de ce type auprès des professeurs de l'école. Quoi qu'il en soit, Deryn n'envisageait aucunement que son adversaire puisse prendre le dessus sur elle, quitte à utiliser des moyens plus puissants qu'elle n'avait pensé à utiliser jusque-là.

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'Succès/Échec' :

La bandit vit les objets se mettre à rebondir, supposant qu'il s'agissait d'un sort de protection. Elle ne stoppa guère sa courses, et cela, pour deux choses. La première était que pour elle, imposer à son adversaire une posture défensive était le signe qu'elle avait, pour l'heure, l'ascendant. La seconde, les mouvements de Deryn, la voyant reculer pour empêcher une attaque de dos, chose qu'elle aurait fait aussi dans sa situation. Cybèle n'était guère dupe en voyant son adversaire se mettre à se coincer dans un angle, permettant à l'attaquante de pouvoir, de son côté, continuer à dilapider ses stocks de cailloux, car elle doutait qu'une baguette puisse lancer deux sortilèges en même temps, voulant donc bloquer Deryn dans des sorts défensifs.

Cybèle vint d'un coup à bifurquer son attaque, pour saisir le bâton sur le trajet, n'ayant plus que son bras gauche pour lancer des cailloux. Elle avait quelque peu changé son axe d'attaque, ne pouvant se permettre de ralentir et stopper son attaque, sous peine de laisser une fenêtre à Deryn pour inverser la tendance. Elle avait pris en compte que le dos était bloqué, venant donc à supposer que ce « protego » n'était pas une sphère complète, imaginant qu'il s'agissait d'un bouclier magique, laissant donc des angles possibles à attaquer.  Elle utilisa toute la largeur de l'espace pour continuer son approche, comptant jouer une technique audacieuse, ayant assimilé la distance de ce bouclier magique en voyant les cailloux stopper à une certaine distance du corps de Deryn.  

Elle comptait, à une distance de trois mètres avant le bouclier, relancer le bâton, mais en l'air de telle manière à ce qu'il but contre les murs de l'angle et retombe sur la sorcière d'émeraude. Cela n'allait pas faire grand mal, mais cela pourrait permettre de conserver cet avantage.  

Cybèle commençait à sentir son corps signaler qu'elle forçait trop, ses muscles commençant à être douloureux, cela à cause du changement de direction brutal répété. Son souffle commençait à peiner à suivre, son cœur battant à tout rompre pour continuer ce duel. Si elle avait des compétences pour se battre et de l'imagination, elle n'était en rien une combattante aguerrie, ne sachant que consumer toutes ses réserves quand il faut se battre à fond.  

Cybèle ne savait pas si son bâton serait intercepté, si cela ouvrirait une brèche ou non.

Elle comptait continuer de foncer sur son adversaire, la main droite prête à jeter une poignée d'humus au visage de Deryn ou venir s'écraser sur le sort protego. Qu'elle soit face au sort de protection ou non, la rouquine allait chercher le contact physique et plaquer la sorcière d'émeraude contre un des murs de l'angle.

La né-moldu ne connaissait cependant pas toute l'étendu des sortilèges et que certains pouvaient avoir des effets bien plus percutant qu'une simple pétrification.

(rajout après le résultat des dés)

Cybèle vint au contact du bouclier magique. Si elle s'attendait à la possibilité de finir écrasée dessus, la chance voulut que cette idée ne se réalise pas. Cependant, le sort de Deryn n'était pas assez faible pour la laisser passer sans encombre, sentant une de ses chevilles subir une forte résistance, la faisant irrémédiablement pencher en avant et menaçant donc la rouquine de s'écraser au sol, qui allait essayer d'éviter de finir la tête contre le carrelage en se retenant avec ses mains, lâchant donc l'humus qu'elle avait empoignée.

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'Succès/Échec' :

Deryn se tenait prête à toute éventualité. Par chance - non, ce n'était pas de la chance, se corrigea mentalement Deryn : c'était juste qu'elle était une sorcière des plus accomplies et donc efficace - quand son adversaire entra en contact avec le bouclier, celle-ci trébucha largement, offrant ainsi à Deryn une occasion de neutraliser définitivement cette folle furieuse qui lui fonçait droit dessus, tandis que son bâton, qu'elle avait relancé, rebondissait à nouveau sur le bouclier. Elle vit également que Cybèle, en trébuchant, relâcha quelque chose qu'elle avait en main et qui n'était pas une baguette - chose que Deryn n'eut, de fait, aucun mal à éviter, la chose s'écrasant un peu plus loin au sol sans provoquer le moindre dégât.

Mais Deryn n'en avait pas fini avec cette Cybèle, et, levant son sort de bouclier, n'eut cette fois aucun mal à la viser, dans le but de l'immobiliser complètement.

"Incarcerem!"


(édition après résultat)

Très vite, des cordes s'élancèrent de la baguette de Deryn en direction de Cybèle, qui se retrouva solidement et puissamment ligotée dans un jeu de cordes, qui l'entrava fortement. Chose à quoi Deryn, satisfaite, garda bien sûr en place, s'approchant d'un pas tranquille de sa consœur de Maison.

"Bien bien bien, voilà qui met fin à notre duel. Du moins j'espère que tu n'es pas assez bête pour ne pas reconnaître que tu es vaincue."

Lui souriant de toutes dents, Deryn alla même jusqu'à poser un pied sur le tas de corde qui entourait Cybèle pour la regarder de haut.

"La magie est plus forte que la force brute. Les sangs-pures sont donc inévitablement supérieures aux Sangs-de-bourbe comme toi."

Puis, d'un ton plein d'ironie, Deryn continua à titiller Cybèle, toujours le pied sur le tas de cordes qui l'entourait.

"Tu as quelque chose à rajouter, peut-être? Du genre, la reconnaissance de notre évidente supériorité, à nous, les Sangs-Pures?"

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'Succès/Échec' :