Cette histoire est celle où l’on apprend la différence entre bravoure et stupidité.

Elle commence par deux bonnes amies qui se retrouvent après des mois de séparation. Rowena revenait de loin… très loin. Elle avait passé plusieurs semaines sur des terres étrangères, là où les gens ont la peau de la même couleur que le café, et s’était mêlée à des sociétés de sorciers à la culture opposée à la leur. Autour d’un thé typiquement anglais, Serdaigle racontait ses aventures avec moult gestes des mains et une passion évidente dans le regard. Helga était l’une des rares à avoir la chance de voir son amie s’animer de la sorte et retrouver l’étincelle de vie qui avait quitté son regard des années plus tôt.

L’œil pétillant à son tour, Poufsouffle lui avait proposé une toute autre aventure. Il y avait des amis à elle qu’il fallait absolument que la sage sorcière rencontre, semblait-il. Bien que Rowena ait déjà entendu parler des sirs Serpentard et Gryffondor, de la bouche d’Helga ou d’autres, leurs routes ne s’étaient jamais croisées, puisque la sienne la menait souvent de par le monde. Elle confia donc son enfant à la sécurité de la communauté sorcière où elle résidait lors de ses retours « au bercail », Helena méritant assurément un repos après leur long voyage, et pris la route du nord en compagnie de sa meilleure amie. Les montagnes des Highlands disposaient certes de mystères fascinants pour Serdaigle, mais assoiffée qu’elle avait été à découvrir le reste du monde connu, elle n’avait jamais pris le temps de regarder ce qu’il y avait si près d’où on l’avait vu naître.

-Parle-moi encore un peu de ces hommes… la questionna-t-elle pour la cinquantième fois au moins depuis le début de leur périple, lors d’une pause au pied d’une montagne imposante. Mais pas leurs exploits, pas ce qu’ils ont accomplis… Juste ce qu’ils sont, au fond d’eux-mêmes.

C’est que Rowena connaissait déjà les grandes lignes, ce que tout le monde savait quoi. Elle n’ignorait pas non plus que l’un d’eux, Salazar, était le beau-frère d’Helga*. Mais c’était de la profondeur de leur âme et de la grandeur de leur esprit qu’elle avait envie d’en savoir plus. Leur personnalité, leurs ambitions, ce qui les poussaient à se lever le matin et à poser un pied devant l’autre chaque jour.